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Deauville 2019, rencontre avec Pippa Bianco

Share un film qui parle d’un sujet toujours d’actualité…

Un sujet toujours d’actualité un sujet qui touche tout les pays et les jeunes adolescents. Les victimes d’agression sexuelle ont beaucoup de difficultés à parler de ce qu’elles ont vécu, ce problème est donc longtemps resté un tabou dans nos sociétés occidentales parce qu’il concerne la sexualité, touche des jeunes adolescents concerne et révèle souvent des relations incestueuses. Les études épidémiologiques n’ont que récemment révélé l’ampleur du problème en le mesurant dans la population générale : en Suisse, environ 19% des adolescentes et 4% des adolescents déclarent avoir été victimes d’agression sexuelle avec contact physique.

SHARE, premier film de Pippa Bianco, propose de suivre une victime de viol dans ces quelques jours après les faits où elle refuse « d’en faire tout un plat ». Il n’y a pas deux viols qui se ressemblent et ce qui intéresse Pippa Bianco, c’est le viol qui tait son nom, qui n’est pas celui que l’image de l’attaque hyper soudaine par un inconnu nous permet d’identifier. Dans SHARE, Mandy (charismatique Rhianne Barreto) a bien trop bu pour se souvenir de sa nuit. Elle sait que quelque chose cloche quand elle se réveille sur sa pelouse, avec des marques sur ses bras. Et qu’une vidéo d’elle, inanimée dans une salle de bain, et humiliée à son insu par son petit ami et ses copains, se partagent sur les réseaux. Elle a beau mener seule l’enquête de sa propre agression, tous ses souvenirs sont bloqués, aucun témoin ne se fait connaître. Bien que son statut de victime soit très vite reconnu, les réflexes d’une société très patriarcale vont provoquer sa mise au banc. Pippa Bianco fait la démonstration, plutôt implacable, que le système n’est pas favorable, ni légalement ni psychologiquement, aux victimes, ainsi trahies par la communauté. Quand la violence sexuelle est établie comme un état de fait, le film Share met le doigt sur le sujet et ne perd jamais de sa force politique.

Dans la solitude l’adolescente, sa perte de repère face au groupe, sa dépréciation identitaire et son déni de son statut de martyr social,l’adolescente. Mandy blâme son âge, son épicurisme, son insouciance, comme la source de son malheur. « Personne ne m’a forcé à boire », dit-elle à son père, désespéré par le déni de sa fille. Mais SHARE, film ultracontemporain dans sa complexité, remet les pendules à l’heure et replace parfaitement sa jeune victime seule face à un monde de prédateurs mais aussi profondément seule face à elle-même.

Synopsis

En plein débat sur le patriarcat et la culture du viol. Après avoir découvert une vidéo d’une soirée dont elle ne se souvient pas, Mandy, 16 ans, doit comprendre ce qui lui est arrivé avant que la situation ne dégénère.

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